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Un prologue, une météo...
Prologue Paris > Loudéac, avec une météo capricieuse
- 501 km
- 4 033 de D+
Mercredi 1er février il est 9h j’ai rendez vous avec Ronan mon ancien Directeur Commercial de chez Wagram Music et son ami Bernard à Clamart, qui m’ont gentiment proposé quelques semaines plus tôt de « m’extraire » de Paris via les petites routes de la Vallée de Chevreuse.
Nous pédalons à vitesse réduite vu le poids de ma monture. Le combat est inégal face à leurs vélos « all carbone » et refaisons le monde de l’industrie musicale des deux dernières décennies tout en montant les bosses de la Vallée de Chevreuse (private joke) et forcément je me laisse distancer à chaque ascension… Nous nous séparons après une soixantaine de Kms et l’objectif du jour est pour moi de tester le matériel de Bivouac… La température avoisine les 5°C, la pluie commence à tomber, la nuit arrive… qu’importe... Opération je pique la tente sur le terrain de Rugby de Nogent le Roi et passe ma première nuit à la belle étoile. J’avais testé la tente, le sac de couchage et le matelas en amont à la Réunion et forcément j’appréhendais la première nuit hivernale en métropole... Test matériel validé !
Je me réveille le lendemain frais et dispo pour affronter la deuxième journée et là les conditions climatiques se détériorent sérieusement, le vent est violent et la pluie abondante… J’ai lutté toute la journée dans la Beauce à tirer des bords comme les "voileux"… j’ai fait une croix sur le parcours prévisionnel, un coup à droite, un coup à gauche, une lutte perpétuelle contre les caprices d’Eole, le vélo chargé n’a franchement pas le meilleur coefficient aérodynamique et les sacoches font office de voile… Il est 17H, j’ai parcouru la distance monstrueuse de 47km et j’arrive « cramé » à Senonches. J’atterris à l’office du tourisme où je rencontre deux personnes très sympathiques qui me recommandent de passer la nuit aux écuries de la Lande. Un gîte où règne l’accueil, la gentillesse et ou m’attend une nuit réparatrice.
Le lendemain matin rebelote, de la pluie, du vent, de la pluie, du vent, de la pluie, du vent… 3ème nuit, la même, Le Pin de la Garenne , 4ème nuit, idem, Sillé le Guillaume, 5ème nuit, Laval. J’ai dorénavant une journée de retard pour rejoindre les potes en Bretagne…
Qu’importe le temps qui s’écoule, j’effectue les 85 km et arrive enfin à la Cave à Flo à Cesson Sévigné, le paradis de la bière, plus de 300 références pour un apéro musclé et expéditif avec mon pote Philippe. (Pour la petite histoire nous chargeons, non rendons à César ce qui est à César…les autres chargeront le vélo dans une camionnette pour les 5 derniers Km…)
La semaine devait être reposante et ce fut tout le contraire, apéro-déjeuner, apéro-diners, apéro-concerts, apéros-sorties, apéros-retrouvailles avec de vieux ami(e)s, bref Rennes comme à la grande époque où j’avais 30 ans de moins. Rock’n’Roll !
Le lundi il était temps de rentrer au bercail et de passer la ligne d’arrivée à Loudéac, qui sera dans un peu plus de 40 jours ma ligne de départ pour ma nouvelle aventure. Un tour du monde à vélo !
100 km de bonheur, le vent dans le dos avec 45 km de voie verte déserte entre Saint Meen le Grand et Loudéac (un parcours à conseiller pour tous les amoureux de la nature)
Ce que j’ai appris sur ce prologue :
- Le temps n’a plus d’importance face aux éléments extérieurs.
- L’accueil des gens est fantastique, vous leur donnez du rêve et ils vous le rendent bien.
- Tester son matériel en amont dans des conditions difficiles permet de réajuster les erreurs. Mes gants Goretex en seront les premières victimes (retour direct au fabriquant avec une fiche explicative) et mon meilleur investissement mon chapeau de pluie façon bâche de camion.
Stéphane
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(publié le 15 février 2017)