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De la Bretagne à l’Enfer du Nord
Je vais vous faire une confidence… Ma date de départ pour mon tour du monde à vélo n’a pas été choisi par hasard. Annoncer que son départ se fera un 1er avril 6 mois avant le départ officiel suscite forcément dans la tête des gens un doute et des interrogations bien légitime, moi personnellement ça m’a follement amusé.
Alors voilà je suis parti un 1er avril parce que cela tombait un samedi et que c’était important pour moi et pour mes proches de pouvoir m’accompagner sur mes premiers tour de roues… je suis aussi parti un 1er avril, parce que la fenêtre météo idéale pour accéder au Cap Nord en Norvège terme de ma première grosse étape, se situe en juin… et il va bien falloir aussi que je « redescende » du Grand Nord par la Finlande avant que la fraicheur ne s’installe.
Mais je suis surtout parti un 1er avril de Bretagne pour avaler les 600 premiers km de mon périple, et être présent dans le nord de la France 8 jours plus tard sur la classique cycliste. Que dis je ? La classique ? Non La Reine des classiques à savoir Paris-Roubaix.
Si je fais du vélo aujourd’hui c’est très certainement parce que je suis Breton et que chez nous le vélo c’est le sport national, mais aussi parce que j’ai été bercé par les courses cyclistes depuis mon enfance. Mes premiers souvenirs remontent à juillet 1975, j’ai huit ans, je suis en vacances en Ardèche en famille et nous écoutons le direct du Tour de France sur Europe 1. Le commentateur exulte sa joie, il commente avec ferveur l’attaque décisive de Bernard Thévenet dans le pied de l’Izoard et sa victoire incontestable et majestueuse à Serre Chevalier. 2ème victoire en deux jours. Nous sommes le 14 juillet et « Nanard » consolide son maillot jaune. Face à qui ? Au « cannibale » j’ai nommé Monsieur Eddy Merckx.
Thévenet « Le Tombeur » de Merckx restera le point de départ de ma passion pour la « petite reine ».
Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos pavés. Paris-Roubaix c’est mythique, c’est Un Monument du cyclisme, l’une des plus anciennes courses cyclistes créés en 1896. Sur une distance d’environ 250 km comprenant 25 secteurs pavés dont les plus célèbres sont « la Trouée d’Arenberg », « Mons-en-Pévèle » et « Le Carrefour de l’Arbre ».
Pour gagner Roubaix il faut aimer le pavé, savoir l’appréhender et surtout être fort, très fort physiquement le jour J, en plus d’être tacticien, roublard, équilibriste et chanceux... La météo à aussi une importance capitale sur le déroulement de la course, car par temps sec la poussière est omniprésente et perturbe la vision de la trajectoire idéale et par temps pluvieux le pavé est tellement impraticable que la chute est (in)prévisible…
Regardez le palmarès de « l’Enfer du Nord » , seuls les grands noms du cyclisme ont réussi à inscrire leurs noms au palmarès de cette épreuve hors normes (Coppi, Bobet, Van Loy, Merckx, De Vlaeminck, Moser, Hinault, Kelly, Madiot, Duclos Lassalle, Musseuw, Cancellara, Boonen…) et spéciale dédicace à Fréderic Guesdon dernier vainqueur Français en date de Paris-Roubaix il y a 20 ans, originaire de Saint Méen Le Grand, petite commune très sympathique d’Ille & Vilaine et ville natale du grand Louison Bobet… et aussi… accessoirement sur mon parcours pour rejoindre le « ch’Nord » car j’y ai passé 3 années mémorables en tant que prothésiste dentaire, barman et animateur Radio.
« Paris-Roubaix reste la dernière folie que le sport cycliste propose à ses officiants », disait Jacques Goddet, fondateur de « L’Equipe » et directeur du Tour de France.
Rassurez vous chers lecteurs, je ne vais pas vous saouler et vous faire un papier à chaque fois en rapport avec une course cycliste, mais il y a toujours un point de départ à une histoire, et ce point est important pour la suite.
Le Nord j’arrive.
Stéphane.
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(publié le 1er avril 2017)